Enjeux Afin d'utiliser cette tactique, il est
nécessaire d'introduire au sein de tes requêtes de fausses demandes que tu accepteras de laisser aller par la suite en échange d'une concession.
Plus cette requête sera exigeante aux yeux de l'employeur, plus il sera prêt à donner pour la voir disparaître de la table de négociation. Bien sûr, c'est une
tactique compétitive qui est susceptible de laisser des traces d'amertume. Peu importe la situation, tu dois t'assurer de
couvrir tes arrières pour éviter que l'employeur découvre qu'il s'agit d'une feinte. Implique tes collègues s'il le faut.
En fonction de ton rôle de négociation, voici des exemples de feinte à inclure dans tes demandes ou positions pour ensuite les négocier comme une concession :
- Les cadres exécutifs d'une entreprise pourraient exiger la hausse de la productivité globale par des objectifs trop ambitieux, pour l'échanger contre davantage de flexibilité sur l'attribution des postes dans l'entreprise.
- Les syndicats pourraient demander une hausse du nombre de semaines de vacances pour chaque collaborateur, pour l'échanger contre un accroissement du salaire horaire
Ces exemples illustrent de fausses demandes. Ce n'est pas ce que tu souhaites. En revanche,
lorsque le temps de négocier viendra, tu monnaieras tes feintes contre des gains vraiment souhaités.
En pratique, tu dois choisir avec rigueur les éléments qui te permettront d'effectuer tes feintes et surtout, prépare bien le contexte.
Tu dois pouvoir expliquer les raisons qui te poussent à inclure ces demandes. Il faut être prêt à répondre aux questions et à défendre ton point de vue.
Ton employeur ne doit pas déceler la feinte. Sélectionne un point qui sera difficile pour lui d'introduire dans le but d'obtenir gros en échange, car tu le sais, l'objectif sera de faire un échange. Si cela est trop aisé pour l'employeur à octroyer, il te l'accordera et te demandera plus en échange : dans ce cas, il faut faire attention. Sélectionne bien tes feintes pour ne pas toi-même tomber dans le panneau.